Jean vient en thérapie suite à une crise cardiaque. Il travaille sans relâche et considère les activités artistiques comme inutiles et le repos pour lui est synonyme d’oisiveté. Lors d’une séance, Jean se voit vers huit ans en train d’améliorer un dessin demandé par l’école. Soudain il sent son corps se raidir car il aperçoit l’image de son père claquant la porte après avoir déchiré sa feuille de dessin. Il contacte une forte douleur à la poitrine et commence à pleurer puis hurle en tapant des poings. A la fin de la séance, il dit avoir pris l’attitude de son père comme un interdit d’accès au monde artistique mais aussi, il dit avoir contacté son plaisir à dessiner. Quelques semaines plus tard, il accompagne son fils au Louvre tout en prenant conscience que c’était la première fois qu’il visitait un musée.

Depuis sa maladie, Jean souhaitait être plus en contact avec ses besoins profonds mais il ne pouvait pas accéder à cette partie de lui- même. La remémoration de la scène du dessin a fait émerger le ressenti gelé, encapsulé. La libération de l’énergie bloquée avec l’expression de son besoin de l’époque lui permit de prendre conscience de l’interdit paternel et d’aller dans sa vie quotidienne vers des activités ludiques sans culpabilité.

Qu’elle soit imposée par un évènement  extérieur (chômage…) ou par un blocage venant de soi (maladie, symptôme…), le besoin de transformation devient une nécessité pour pouvoir continuer sa vie en dépassant les blocages souvent inconscients liés à des comportements, des valeurs et des croyances acquis tout au long de son enfance.