Marie devient très colérique dès que son fils de vingt ans veut sortir avec des amis. Elle reconnait l’inadéquation de son attitude vis-à-vis du jeune homme.

Confronté à des situations ou à des objets, l’enfant contacte très tôt des ressentis à l’intérieur de lui-même. Il apprend à les nommer, les classer et même en exclure certains en fonction de sa culture familiale. Les émotions qui sont des ressentis passagers peuvent se transformer en sentiment si elles sont répétées. Par exemple, des peurs répétées peuvent être à la source d’un sentiment d’insécurité.

Le thérapeute accueille ses propres ressentis ainsi que ceux de son client sans restriction. En effet, les repérer en les nommant avec finesse permet d’être plus au clair avec soi – même et avec les autres.

L’expression d’une émotion se fait à travers « un canal ». Dans certaines familles, certains canaux émotionnels sont interdits et bifurqués vers d’autres voies. Petite, face à ses parents, Marie pouvait se mettre en colère mais elle ne pouvait pas leur montrer ses larmes.

A travers le toucher, la respiration mais aussi le mouvement, l’analyse Pycho – organique peut ouvrir doucement ces canaux d’expression obstrués ou bifurqués. Au fur et à mesure de son processus thérapeutique, Marie a pu contacter le chagrin lié à l’éloignement de son fils. Lorsqu’elle commença à exprimer par des pleurs amers ce déchirement intérieur, la relation à son fils s’améliora.

Gerda Boyesen a créé dans les années 70, un courant d’approche corporelle original. Elle a montré le lien existant entre les émotions et les intestins dont les neurosciences attestent aujourd’hui, la justesse de ses observations et la pertinence de ses hypothèses cliniques.

Ma prochaine newsletter sera consacrée à l’approche du psycho péristaltisme de Gerda.